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FR «Le courage de défendre les Français!»

1. L’aviation étant le mode de transport le plus polluant, que proposez-vous pour que davantage de personnes utilisent le train plutôt que l’avion pour des trajets allant jusqu’à

1000 km dans l’UE et quel rôle les trains de nuit devraient-ils jouer dans ce domaine ?

Debout la France a toujours défendu le transport ferroviaire comme outil d’aménagement du territoire et véritable alternative au transport aérien.

Nous défendons tout d’abord la reconstruction du réseau de train de nuit français, qui a été progressivement démantelé depuis plus d’une décennie. Le train de nuit représente pour nous un mode de transport populaire, écologique et efficace. Nous favoriserons en parallèle les coopérations ferroviaires entre les nations européennes.

De plus, pour que le train soit attractif, il faut maintenir la capacité d’investissement dans des lignes de qualité dans le plus de territoires possibles, y compris en recourant à des prêts à taux 0% de la Banque Centrale Européenne. Il faut aussi concevoir des tarifs abordables, notamment pour les familles, les jeunes et les retraités.

2. Que ferez-vous pour assurer l’équité entre les différents modes de transport sur les longues distances ? Ou soutiendriez-vous encore davantage les modes de transport plus respectueux du climat – et comment?

Nous défendons une augmentation des taxes sur le kérosène pour rendre le train moins cher que l’avion. En parallèle, la SNCF devra sortir d’une logique de marché pour redevenir un service public à part entière et proposer des tarifs accessibles à toute la population. Car une alternative ferroviaire bon marché doit exister face à l’augmentation du coût du transport du transport aérien : le transport sur des longues distances ne doit pas être réservé aux plus riches.

3. Comment jugez-vous le succès de la politique de libéralisation du marché
ferroviaire menée jusqu’à présent par l’UE comme moyen d’assurer des liaisons ferroviaires nationales et internationales de qualité ? Êtes-vous en faveur de cette politique ou avez-vous l’intention de défendre une alternative ?

Nous croyons que le transport ferroviaire est un service public essentiel. Comme l’exemple anglais nous le montre, sa libéralisation est profondément néfaste. Une coopération entre les compagnies nationales appuyée par une agence européenne dédiée au transport ferroviaire permettra de développer les liaisons internationales.

4. Des propositions existent pour un réseau international de trains de jour et de nuit interconnectés à l’échelle européenne (par exemple, le “LunaLiner” ou les propositions de « Oui au train de nuit ») comme alternative aux vols court et moyencourrier. Que pensez-vous de ces propositions et, si vous les soutenez, que feriez-vous pour les mettre en œuvre ?

Nous trouvons ces propositions excellentes : nous les soutiendrons dans le cadre d’un projet de coopération entre nations. Nous créerons une agence européenne dédiée au développement du transport ferroviaire en Europe.

5. La Cour des comptes européenne qualifie le réseau ferroviaire européen à grande vitesse de “patchwork inefficace” qui ne permet pas de bonnes connexions au niveau de l’UE (voir rapport n° 19 de la Cour des comptes européenne). Que comptez-vous faire pour améliorer cette situation ?

Nous défendons une Europe des nations libres et des projets concrets. Nous refusons une Union Européenne fédéraliste et voulons rendre aux nations -seuls espaces de véritable vie démocratique- leurs prérogatives essentielles (lois, budget). En parallèle, nous voulons renforcer les coopérations concrètes entre pays européens : le développement d’un réseau ferroviaire européen interconnecté constituera une des coopérations importantes à mettre en place. Ce sera une des missions de l’agence que nous créerons.

6. Récemment, les droits des voyageurs ferroviaires de l’UE ont fait l’objet d’un débat. Quelle est votre position concernant l’avenir des droits des voyageurs dans le rail et les autres modes de transport public ? La question se pose notamment pour les services internationaux et les trajets avec des correspondances impliquant plusieurs opérateurs. Les opérateurs devraient-ils avoir la possibilité de refuser une indemnisation en cas d’annulation ou de retard important d’un service en invoquant des “circonstances exceptionnelles” et, dans l’affirmative, comment devrait-on définir ces “circonstance exceptionnelles” ?

Tout doit être mis en place pour rendre le train plus attractif que l’avion. Il est donc nécessaire de définir des conditions d’indemnisations favorables à l’usager et de favoriser la coopération entre les compagnies en cas de retard.

7. Quelle est votre position à propos d’une taxe européenne sur le kérosène ? Et si vous la soutenez, que ferez-vous pour qu’elle soit mise en œuvre ?

En parallèle d’une taxe carbone aux frontières européennes pour lutter contre le dumping environnemental et social, nous défendons une taxe européenne sur le kérosène qui servira à financer la transition écologique, donc en partie les investissements en infrastructures ferroviaires. Nous défendons cette taxe dans le cadre de notre alliance autour du groupe ECR, rassemblement de 23 partis européens.

8. Soutiendriez-vous une interdiction générale des vols court-courriers au sein de l’UE ? Si oui, quelle devrait être la distance minimale pour autoriser les vols ? Si non, quelles autres mesures de limitation des vols court-courriers envisagez-vous de mettre en œuvre ?

Nous n’interdirons pas les vols court-courriers mais nous ferons tout pour que le transport ferroviaire soit plus attractif que le transport aérien.

La question est complexe car certains vols court-courriers permettent de rabattre des passagers sur les hubs, améliorant ainsi le remplissage des longs-courriers.

En France, il faut mieux valoriser le fait que d’importants aéroports (Roissy, Lyon Saint-Exupéry) sont dotés d’une gare TGV.

9. Étant donné que le nouvel accord international CORSIA (Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation) et le système communautaire d’échange de

quotas d’émission (EU-ETS) ne sont pas suffisants pour lutter contre les émissions de l’aviation, quelles autres mesures envisagez-vous pour réguler l’aviation (par exemple, une taxe sur le kérosène, les billets, la TVA ; un prélèvement pour les grands voyageurs ; un moratoire sur le développement des infrastructures aéroportuaires ; une interdiction de certains vols, par exemple pour les court-courriers, …) ?

La priorité est de développer une alternative bon marché et efficace à l’avion : investir fortement dans les trains de nuit constitue une partie de la réponse.